Ecouter
Tout au fond du puits,
J'aperçois toujours
La même ironie
Qui me joue des tours.
Un Bonhomme est là
Depuis que je vis,
Qui se détache net
D'un ciel d'infini.
Il me regarde, me répond
Quand je chante.
Il me copie, mais jamais
Rien n'invente.
Il ressemble à celui
Derrière les miroirs,
Mais bien plus petit
Au fonds du puits noir.
Le Bonhomme m'embête.
Jamais il n'arrête.
C'est ma faute aussi,
Si je vais au puits.
Toujours me singeant,
Je trouve ça énervant.
Il m'imite bien,
Mais n'est pas mon copain.
Comme il me singeait,
J'ai lâché un pavé.
Il s'est d'abord dilué,
Puis reconstitué.
Mais quand vint l'été,
Le puits s'est vidé.
Bonhomme s'est égaré
Dans la boue séchée.
Sûr qu'il reviendra
Quand le ciel pleurera.
Oui, en automne,
Reparaîtra Bonhomme.
No
comment.