Tiens, le puput, c'est mon puput !
Le puput, ce voleur de la gent huppée,
Ce discret, que l'on nomme huppe fasciée.
Il est mon second oiseau préféré.
En effet, le premier est bien le guêpier.
Ce matin, il est venu pour se poser
Sur une branche du grand cèdre pour inspecter.
Puis il a chanté pour se signaler
A ses potes, mais surtout à sa dulcinée.
Quand il chante, en rythme, il baisse la tête,
Puis d'une patte, il se gratte, et essuye son bec.
En danger, il souffle, sa huppe se dresse.
Si c'est calme, il chante et rien ne le presse.
Persuadé que le jardin était porteur,
Il s'est dit que de piqueniquer, c'était l'heure.
S'est posé sur le sol en vue d'un labour.
L'a piqué, guettant des vers les echos sourds.
Grâce au son du pauvre asticot sous la terre,
A creusé et de son bec sorti le ver.
Même ainsi, il a chanté pour appeler
Sa mumut, lui offrir ce cadeau mouillé.
Elle comblée, dans son long bec l'a emporté
Jusqu'à l'arbre où ils ont niché, enfanté.
Les petits, tous à la fenêtre, empressés
Ont bien vite ce ver goulûment avalé.
Mon puput chaque jour est revenu chanter.
A sondé ma pelouse et l'a prospectée.
Nourrissant sa progéniture du jardin,
Immolant tous les lombrics de mon terrain.
"Puput"
est l'ancien nom de la "huppe fasciée".
Encore appelé ainsi dans des pays voisins.
Une photo récente de mon puput :