C'est un vieux hameau perdu
Où je jouis de retourner.
Avec un temps suspendu
Et j'y passe la journée.
Tellement particulier
Que j'aime y traîner les pieds.
Réellement anodin.
J'y mets toujours les patins.
Conçu en rues circulaires
Lesquelles ne mènent nulle part,
Avec leurs faux réverbères
Pourvus d'ampoules en or noir.
Aucune maison ni mairie.
Ni église ni sacristie.
Pas d'entrées ou de sorties.
La quiétude au ralenti.
Personne jamais n'y habite.
Pas d'édiles donc pas d'élite.
Et je suis époustouflé
Par tant de diversité.
J'adore surtout l'explorer
En toute sensibilité.
Je m'y sens revivifié
Par la nulle activité.
Pas trouvable sur les cartes,
Car on le juge tellement tarte
Que la foule toujours l'évite.
Ça fait moins de parasites.
Si des touristes étaient visibles,
Ce serait inadmissible.
Je ne pourrais supporter
Leur présence peu méritée.
Je ne vous y verrai jamais,
Badaud ou âme éclairée.
Je conserve mon secret.
Fouville n'est pas encore né.
Sauf dans mon cervelet.
No comment.