Ecouter
Lorsque j'écoute "Avec le temps"
Ou encore le "Sacre du Printemps",
Ou une rengaine d'Yves Montand,
Les Who dans leurs vieux enregistrements,
Si on me passe un vieux Trenet,
Je suis séance tenante transporté.
Si la radio joue Slim Gaillard
Ou un Ray Charles ou du Mozart,
Ces musiques me remuent.
Je suis alors si ému
Que je déborde d'une larme.
Qui ne me vient pas à l'oeil,
Non, j'ai la larme à l'oreille.
Et si je somnolais, ça me réveille.
Si une des excellentes chansons
Qu'Antoine distillait, me confond,
Quand une âme comme la mienne, disjointe,
Résonne avec Boby Lapointe,
Toutes les musiques me fascinent
Béranger, Ton Jobim, Borodine.
Ferré fait figure de proue.
Les chants des pygmées me secouent.
Ces musiques me remuent.
Je suis alors si ému
Que je déborde d'une larme
Qui ne me vient pas à l'oeil,
Non, j'ai la larme à l'oreille.
Et si je somnolais, ça me réveille.
Si ressurgit de ma mémoire
Le chant de rue de la rempailleuse noire,
Ma mère sourdement fredonner
Quand dans son ventre elle me portait.
Lorsque la nuit, mon rêve joue
Une symphonie qui sort on ne sait d'où,
Et si me vient une comptine
Emanerait-elle de Soft Machine ?
Mais si le radio-réveil
Crie son alarme à l'oreille,
Je l'éteins incontinent,
Je vais pisser justement.
Et je reviens me coucher
En chantonnant un air plus distingué.
No comment.