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Paroles de la chanson "Tortillard du hasard" par Jac PETIT-JEAN-BORET

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TORTILLARD DU HASARD

(Musique et paroles de Jac PETIT-JEAN-BORET)
(Le lundi 7 octobre 2024 à 10h15, à Barjac)

Dans le petit train tortillard,
Qui s'arrête à chacune des gares,
Grinçant jusqu'au terminus,
Où m'attend, pour le collège, le bus.

Je mate les passagers,
Histoire de m'occuper.
Je repère une beauté
Assise dans le rang d'à côté.

"Elle doit avoir quinze ans peut-être,
Une jeunette pour moi qui en ai dix-sept"
Me dis-je en la contemplant,
Elle plongée dans son bouquin sagement.

Soudain elle s'en aperçoit,
Ça doit lui causer des émois,
Car tous les dix battements
De mon coeur, elle me regarde furtivement.

Serait-elle intéressée,
Ou alors au contraire incommodée ?
Moi, timide comme un cafard,
Voilà que je pique forcément mon fard.

Son jeu, mais est-ce bien un jeu ?
Me montre rythmiquement ses yeux.
Freinage ! Tout le monde descend,
Un peu de retard dû à un "incident".

Je vois mon bus pour le bahut,
Alors qu'elle disparaît au coin d'une rue.
Mais je ne peux l'oublier,
Sûr que j'en suis encore tourneboulé.

Après deux mois trop studieux
Dans ce pensionnat de mes deux,
Vacances d'été enfin !
Vivement à la gare pour reprendre le train.

Dans le vieux petit tortillard,
Qui bien sûr, s'en va toujours en retard,
Soudain mais qu'est-ce que je vois ?
N'est-ce pas ma belle de l'autre fois ?

Me repèrant bientôt,
Elle se lève aussitôt,
Et vient, j'en suis pantois,
Prestement s'asseoir auprès de moi.

Après les présentations,
Fatalement, vient le temps des confessions.
Nous nous avouons tout bas :
"Le sais-tu ? J'ai souvent pensé à toi".

A plus de soixante ans,
Nous sommes toujours amants,
Mais elle ne m'a jamais dit
Pourquoi elle avait papilloté ainsi.


Et dans le nouveau T.E.R.,
Nous faisons chaque année comme naguère,
Un pélerinage de vieillards,
Sur la ligne du bon "Tortillard du hasard".

Largement brodé. Je vous fais part de la pure vérité :
En effet, elle me regardait une fraction de seconde,
avant de plonger dans son bouquin dix autres secondes,
et cette alternance fut ininterrompue pendant tout le voyage.
Comme c'est un peu difficle à décrire, regardez l'anim plus bas.
Mais c'était dans un train de banlieue et je ne la revis jamais.
En outre, je n'ai jamais mis les pieds dans un pensionnat.