Ecouter
Au fond du labyrinthe,
J'entends des quartes et des quintes,
Parfois plutôt diminuées,
Tantôt assez augmentées.
Mes cils de soie ont parfois
Du mal à discerner
Les bonnes notes des très sottes
Dans une relativité.
Si je sors du labyrinthe,
Ce qui au tréfonds m'esquinte,
Au bout de la galerie,
Y pulse un fort timpani.
Les notes qui sonnent bémolisées
Sont également diésées.
L'enharmonie les confond
Dans la forme et dans le fond.
Il module, mon labyrinthe
Même quand je dors, ça m'éreinte.
En plus de ces harmoniques
Qui brouillent le fond mélodique,
Il produit, là aussi,
Quelques beaux acouphènes,
Où il y a du plaisir,
Il n'y a pas trop de gêne.
Autour de mon labyrinthe,
Presque dans la même enceinte,
Des haut-parleurs à gogo
Sont tournés vers mon cerveau.
C'est grâce à lui que j'écris
Toutes ces chansornettes,
Que j'entends dans ma tête
Quand je les interprète.