Ecouter
Le polichinelle, 
        Selon l'immuable rituel,
        Est sorti par un beau soir
        De son foutu tiroir.
Il a ouvert ses sens 
    Oubliant sa naissance.
    Il a pris forme humaine,
    Donc trimballe une foutue haine.
Il a poussé sans sagesse
    Sa grand-mère dans les orties,
    Il a appris à voyouter
    Dans les foutus quartiers.
A fait des tours pendables
    N'étant jamais aimable.
    Sortit comme tout biffin,
    De ce foutu pétrin. 
Ses carreaux bariolés
    Se sont très vite effacés.
    Quand il les a troqués
    Contre un foutu métier.
Il n'est plus saltimbanque,
    Car il pointe à la banque.
    Il n'est plus solitaire, 
    Il a une foutue mégère.
Tous deux ont planifié
    Et bientôt engendré
    Des polichinelles
    Selon le foutu rituel,
Qui sortent un par un
    Avec un air taquin,
    Un matin ou un soir
    De ce foutu tiroir. 
 Nous sommes tous de foutus polichinelles.
 
        Nous sommes tous de foutus polichinelles.
        Si nous pouvions retourner au tiroir...