Avant de venir dans cette maison,
De vrai, je n'aimais pas trop les balcons,
Avant enfin de découvrir le mien
Qui me permet de voyager fort loin.
De mon balcon, je vois plus loin que l'horizon.
Notre planète ne paraît plus qu'un brimborion.
Je sais où sont tous les pays lointains
Et toutes leurs villes chantantes que j'aime bien.
De nuit, c'est l'obscurité totale
Qui me permet de voir toutes les étoiles.
Je peux observer tout le fond cosmique
Même sans une lunette astronomique.
De l'autre côté, scintille le village
Couronné par une lune racolage
Sur le château lui-même illuminé.
J'y perçois jusqu'aux cachots oubliés.
De mon balcon, je vois plus loin que l'horizon.
Ma vision s'emballe se jouant de ma raison.
Mon corps embarque pour une rêveuse croisière
Dans tous les ports reculés de la Terre.
De jour, je survole mes collines,
Jusqu'aux sommets des montagnes qui culminent.
Je plonge vers les fonds des grands océans
Qui baignent tièdement les îles sous le vent.
Pour me rafraîchir, vite aux pôles gelés
Pour visiter les fiers pingouins groupés.
Au coeur du désert et me faire sécher
Ou la forêt vierge et les chimpanzés.
De mon balcon, je vois plus loin que l'horizon.
Et de tous ces territoires que je visite,
Je peux apercevoir mon cher balcon.
Sandec,
j'adore regarder de mon balcon.