J'ai bien poursuivi la voie lactée,
A califourchon sur ma fusée,
Je dépassais des étoiles de lait.
C'est sur cette orbite que j'ai trouvé
La plus belle perle des starlettes,
Celle qui toise les p'tits jeunes à la fête, elle les allaite.
Et là, juste derrière une grande star,
Se pavanait une naine blanche.
Elle luisait mieux qu'un radio-phare.
D'elle, giclaient de belles avalanches,
En grosses gerbes de protubérances,
Elle me délivrait tous ses aspects les plus secrets.
Et moi qui criais carence, j'ai bu à ses nénés.
Tout en poursuivant la voie lactée,
A califourchon sur ma fusée.
J'ai voulu continuer mon chemin.
Et bien que bien goulument rassasié,
Je voulais encore du starnéné
Sans avoir à m'arrêter, je voulais retêter.
Plus loin, bien après le grand trou noir,
Frémissait une géante rouge,
Avec des nénés d'helium en poires,
Qui pasteurisent quand elle les bouge.
J'ai dûment rechargé mes accus.
Pour ne pas au moins laisser chagrins ses flambants seins.
Elle m'a présenté son beau Q.I. de l'autre côté.
J'ai goûté bien des sortes de lait,
De toutes couleurs du bleu au jaune,
De l'infrarouge à l'ultra violet,
Qui avait un petit goût d'ozone...
Je suis revenu d'la voie lactée,
Et je n'peux pas toujours voyager.
Alors j'ai gardé la nostalgie
De mes belles nourrices du paradis.
Et je cours partout, cherchant toujours
Les plus stellaires des gros nénés,
Qui m'offriraient leur lait sans détours.
Mais sur terre ma voie n'est plus lactée.
Les doudounes célestes !