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HAUTE FINANCE
(Musique et paroles de Jac PETIT-JEAN-BORET)
(Le mardi 4 février 2025 à 12h02, à Barjac)
Lorsque je chantais dans les restaurants,
Quand c'était pour moi ma seule source d'argent,
L'enfoiré de Georges ouvrit un resto.
Il me contacta alors aussitôt.
Il me dit la gueule enfarinée :
J'aimerais que tu viennes chanter
Pour l'inauguration samedi.
Il y aura une très grande amie
Qui navigue dans la "haute finance",
Insistant sur cette référence.
Très étonné, n'aimant pas trop Georges,
Et ma maigre bourse me pendant à la gorge,
Je dus accepter mais de mauvais gré,
Me rendis là-bas afin de gratter.
Avant de commencer mon tour de chant solo,
Il dut me présenter à cette vieille peau,
Apparemment fervente de la condescendance,
Ce doit être comme ça dans la "haute finance"...
Me regardant à peine, mais avec beau dédain,
Elle continua de rire avec ses chers voisins.
Donc j'allai m'installer sur le haut tabouret,
Réfléchissant à comment j'allais commencer.
J'optai pour une chanson que j'aimais,
Une de Polnareff, ça devait bien passer.
Qui s'appelait "Sous quelle étoile suis-je né".
Donc je commençai à l'interprêter.
Je la chantai, oui mais ma chanson terminée,
Je m'aperçus que Georges se faisait appeler
Impérieusement par la "haute finance".
Il s'y rendit mielleux, comme sous influence.
Après maintes courbettes, vers moi il accourut
Et me réprimanda, les sourcils distordus.
Tu as osé chanter "A l'heure de ma mort"
Mon amie a trouvé ça vraiment un peu fort.
Alors disparais, ne reviens jamais,
La "haute finance" a été irritée.
J'ai vite décampé, même presque soulagé.
Depuis, j'ai ignoré Georges quand je le croisais.
Absolument
authentique !
Georges était un belge qui plantait des salades
Dans son jardin et les vendait à la sauvette en ville.
Il ouvrit ce resto, heureusement pour peu de temps.
Ça se passait bien sûr à Formentera dans les années
80.