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Comme je la dévisageais,
Ses traits se décomposaient.
En fait, je la revisageais
Et sa face se recomposait.
Elle avait un charme flou,
Avec des contours un peu mous.
Son ovale étant toujours fou,
Je voulais remodeler à mon goût.
Le visagisme est ma passion
Depuis le menton jusqu'au front,
Et surtout bien sûr les oreilles
Qui ne font pas toujours merveille.
Si je vois sur une photo
Un trait qui pour moi sonne faux,
Je le retouche afin de voir
Si j'arrive à le promouvoir.
Je baisse l'extérieur des yeux.
En général, ça me va mieux.
Je corrige les courbes des joues.
Je retravaille la largeur de son cou.
Le visagisme n'existe pas,
Tout du moins, c'est ce que je crois.
Ce n'est qu'une invention à moi
Qui même me surprend parfois.
Tout en raffermissant les joues
Qui souvent accentuent la moue,
Je mutine les ailes du nez,
Si trop larges sur les côtés.
A chacun son esthétique
Et ses canons anatomiques.
Pas question de beau ou laid,
Aucune loi, pas de bon ou mauvais.
Mon visagisme est une horreur,
Je sais que je suis un tricheur.
Mais c'est beaucoup plus fort que moi.
C'est une névrose de plus, ma foi.
Mais
ainsi, pas de chirurgie esthétique,
mes patientes ne s'en rendent même pas compte.
J'envisage de me revisager moi-même.