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JOUER À LA GUERRE
(Musique et paroles de Jac PETIT-JEAN-BORET)
(Le lundi 16 septembre 2024 à 18h46, à Barjac)
Les poupées qui représentent les humains,
Que ce soit de braves coboïlles ou des indiens,
Disposées sur le tapis comme terrain,
Détournent la violence chez les gamins.
Ce n'est qu'un jeu, finalement inoffensif,
Cependant avec arrière-fond agressif,
Remplacé depuis par les consoles 3D.
On y flingue l'ennemi. Bellicosité !
Un soldat de plomb au quartier général
Sur la carte d'état-major à l'arsenal,
Après tout, n'est qu'une figurine de métal,
Un symbole qui nous paraît presque banal.
On le bouge pour indiquer un mouvement de troupes.
On calcule des tactiques pour mouvoir les groupes.
Amiraux et généraux jouent leurs carrières.
A l'école des beaux-arts de la sainte guerre.
Oui, mais lors de la bataille, les petits soldats
Ne sont plus de simples pions, mais faits de chair.
Ils s'embrochent sur le tranchant des baïonnettes
Pour des promesses de gloire et de conquêtes,
De râpines, de viols avec belle discipline,
Ils s'enverront en l'air plutôt sur des mines.
Ils perdront un bras, une jambe, un oeil, la vie,
Cons vaincus du sacrifice pour leur patrie.
Même si près de nous, ça a évolué,
Pas très loin, la belle technique a perduré.
Les soldats endoctrinés doivent crever
Parce qu'un gradé planqué a bougé un jouet sur le papier.
Ça
ressemble diablement à de l'envoûtement...