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Le pied bien assuré, j'escaladais,
Lancé vers l'apogée dans le pierrier.
Les gros galets sous moi roulaient,
Me ralentissaient et fatiguaient
Mes chevilles et mes mollets.
En bas, j'apercevais le vieux mazet
Où ma Dora faisait la grasse matinée.
J'étais parti dés potron-minet,
Dans le vent léger qui rafraîchissait.
Belle lurette que j'en rêvais.
De tout là-haut, autour, de tous côtés,
Il n'y avait que de lointains sommets.
Des Pyrénées jusqu'aux Alpes givrées,
Mon attention vers l'horizon scrutait.
Du versant opposé, une route montait.
Soudain je vis débarquer une tripotée
De randonneurs tout équipés qui m'ont encerclé.
Bien terminée, ma douce tranquillité.
Du bus, une buvette déjà s'installait.
Comme j'étais très assoiffé,
Je m'approchai et commandai
Un bon Perrier après le pierrier
Que je sirotai sous l'auvent déjà monté.
Je remarquai que le tenancier
Vendait des pognes et de bons croissants frais.
J'en achetai pour le petit déjeûner
De ma Dora en bas dans la vallée.
En bas, par le pierrier, je redescendis.
Plusieurs fois je chutai, je me blessai
Et dans mon sac, tous les croissants furent écrabouillés.
Quand je les offris, je me fis bien engueuler.
Cette
injustice toute fictive a été improvisée
tout au long à partir du mot "pied" et je n'avais
aucune idée de ce qui allait arriver !