La tête m'a tourné
Ce jour-là, carrément.
Pourtant bien réveillé,
Je regardais devant.
C'était comme si j'avais
Des yeux derrière la bouille,
J'dois dire que ça m'flanquait
Une certaine trouille.
J'avais comme l'impression
D'être un caméléon.
Mon cerveau étonné
Ne savait où zyeuter.
Je me suis habitué
Ma vue était brouillée.
Je n'ai pas trouvé d'lunettes
Qui aillent derrière la tête.
Ça me rappelle une fausse pub d'Hara-Kiri mensuel,
pour les opticiens médiatiques d'alors, "Les frères Lissac".
Gros plan sur une tête double (quatre yeux exorbités,
trois nez, etc...) pleine de cheveux collés,
une gueule
à faire peur et des lunettes à quatre verres.