Ecouter
La caresse du courant
Dans le soleil couchant
Est un souffle apaisant
Pour le chagrin brûlant.
Sous les hauts peupliers,
Par leurs ombres portées,
Le temps s'écoule, berçant,
Au rythme du courant.
Agrippé à une pierre
Figée à la rivière,
Le corps à la dérive,
Parallèle à la rive.
Après l'après-midi
Qui a tout bien rôti,
Qu'il est doux de flotter
Dans ce lent flux douillet.
Les alevins viennent brouter
Les peaux des doigts de pieds.
Les aigrettes qui nous guettent
Ne semblent pas inquiètes.
Un cincle et un martin
Rasent en va-et-vient,
Plongeant pour ramener
Des poissons argentés.
Sous l'eau en lézardant,
Relaxant nonchalant,
Dans le flot bienfaisant,
Ainsi passe le temps.
Les rayons vont dormir
Et veulent nous avertir
Que la nuit vient doucement
Mais nous sommes au courant !
No
comment.