Ecouter
A la poste-auberge du val,
Fait halte la négligence.
Elle aime inspirer du mal,
Contraire de la diligence.
Elle convoye des oublis,
Aussi surtout des absences.
Elle génère des conflits,
Cette foutue négligence.
Elle déverse des doutes
Sur les pures qualités.
Elle suit la fausse route
Des vraies velléités.
L'auberge où elle s'abonne
Siège dans nos cerveaux lents.
Ralentissant les neurones
En nous rendant impatients.
Elle brille par ses manques,
Et en veut pour son argent.
Elle recherche une planque,
Même chez les petites gens.
Parfois elle rit jaune,
Victime de ses bobards,
Comme une fourbe amazone
Avare de ses pouvoirs.
Elle est la marque de gloire
De son grand égocentrisme.
Elle court-circuite les espoirs
De nos veules dogmatismes.
Elle est consigne de l'époque,
Sans avoir été votée.
Adulée sans équivoque,
Passée même sans décret.
Elle s'installe en vitesse,
Gangrène les promesses.
Elle use les patiences
Cette foutue négligence.
Du sommet de l'état,
A nous, à toi à moi,
Elle aime nous frapper,
Nous faire désordonnés.
On la voit dans les déchets,
Et dans les eaux polluées,
Abattoirs, éducation,
Et dans nos institutions.
Elle, la négligence,
Est facile aux nantis.
Bref, une sale offense
A la démocratie.