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Assez inquiets pour la vie qui augmente
Et les intérêts de nos maigres rentes,
Réduits à travailler pour rester à flot
Et condamnés à payer toujours plus d'impôts.
Indifférents aux oppressions lointaines,
Nous n'en avons donc pas encore pris de la graine.
Esclaves des gras nantis qui nous gouvernent,
Sommes-nous encore pleinement conscients qu'ils nous bernent ?
La presse de tous ses tentacules,
Par l'angoisse nous manipule.
Les magnats sont aux ordres des véreux
Et nous maintiennent dans un cercle vicieux.
Paralysés par la peur de la guerre
Et désolés de ne rien jamais pouvoir faire,
Tétanisés par le malheur qui nous guette,
Nous qui n'avons pas connu cette maudite peste.
Barricadés à multiple loquet,
Victimes de la psychose de la sécurité,
La parano nous ensuque à souhait
Et nous craignons d'être sans arrêt agressés.
Tout est très bien organisé
Pour nous maintenir le bec cloué.
Combien de temps cela va-t-il durer
Avant que nous ne soyons plus apeurés ?