Ecouter
Comme le ludion
Qui descend vers le fond,
Puis remonte en surface
Sans altérer sa masse.
Gagnant du poids,
Le perdant vers le bas,
Fascinant, ce yoyo
Qui aime jouer dans l'eau.
Grâce au doigt
Qui change la pression,
A notre oeil,
Il fait grosse impression.
Le ludion,
Tout au doigt et à l'oeil,
N'est pas une illusion,
Encore moins un trompe-l'oeil,
Pas plus un trempe-doigt,
Tout est étanche, ma foi.
Dans le grand bocal,
Celui du temps qui passe,
C'est un vrai festival,
Pousse-poule, passe-passe.
Nous les ludions,
Un jour oui, un jour non.
Certains se disent yoyos,
Moi, ludion entre deux eaux.
En motion par la haute pression
Qui module parfois en dépression,
Certains temps avec un goût de "aië,
Avec un temps noirci de h"ouille",
Mais aussi le lendemain, bisouilles.
Le monde est dans le bocal.
Tous plus ou moins ludions,
Certains surnageant,
Et d'autres plus poissons.
L'air pur ou la poisse,
Ballotés ou bâtonnants,
Il y a deux paroisses,
Chacun son milieu ambiant.
Comme le ludion
Victime de la pression,
N'est ludique
Que pour le doigt qui le foutrique.