Ecouter
J'écris, j'écris des kilomètres.
J'écris, même en dodécamètres.
Jamais au pifomètre.
Parfois, j'ai besoin de tabac
Pour que ça sorte du nirvana,
Et rien ne peut arrêter ça.
Une fois que je suis lancé,
Les lignes sont comme pissées.
Je vois les mots s'aligner
En phrases bien comptées
Sur mon odomètre épistolier.
J'écris, j'écris des kilomètres.
J'écris des chiffres et des lettres.
Pas toujours en "belles-lettres".
Rarement à court d'idées,
Elles sont éjaculées.
Mais s'il me prend de sécher,
Je me lève pour rouler
Une clope de créativité. (et ça repart !)
Je ponds, j'écris même des chansons.
Je romps avec la déraison.
Pour ne pas sombrer, au fond.
Je tisse mes lignes, c'est un métier.
Je pisse, je suis pisse-lignier.
Je ne m'en sens pas glorifié.
Mais mes lignes sont assumées.
D'habitude, je mets une musique sur mon texte.
Ici, le contraire : j'aimais cette musique instrumentale
que j'avais écrite en 2001 et qui s'appelait "Kilomètre".
Je devais avoir la chanson de Grace Jones "I've seen
the face before" dans la tête, car ça ressemble un peu.