Ecouter
Elle, bien grisée,
Que dire, illuminée,
Le bras à la portière,
Dans l'habitacle
Du flambant quat'quat.
Lui, a dépensé
Toutes ses économies
Et ça n'a pas suffi.
Il a pris un crédit
Pour acheter
Ce puissant fardier
Avec lequel
Il peut draguer
Et s'amuser à foncer
A travers les prés,
Dans les sentiers,
Dans les forêts.
Elle, subjuguée,
Se laisse emmener
A vitesse insensée
Dans les prés
A bord du flambant quat'quat.
Lui percute un lièvre.
Voilà un bon civet
Que cuisinera sa femme
A la maison,
Quand il y rentrera.
Elle, pas dérangée,
Aime la vélocité,
Prête à succomber
Dans l'habitacle
Du flambant quat'quat.
Lui veut profiter
De l'opportunité.
Il rabat les sièges.
Ils font leur affaire
Dans le flambant quat'quat,
Qui est adéquat
Pour jouer à chatte
Avec les souris
A quatre pattes.
Comme c'est lui le chat,
Il ne regrette pas
Son cher achat.
Elle, rassasiée, lui demande les clés
Brûlant de s'essayer
A la conduite du flambant quat'quat.
Lui, circonspect, mais
Veut paraître princier
Et lui file les clés.
Ils échangent leurs places dans le quat'quat.
Elle, enthousiasmée,
Commence à dévaler
La descente escarpée
Au beau volant du flambant quat'quat.
Lui, mal assuré, lui conseille de freiner,
Mais elle, euphorisée,
Elle plante dans un arbre le quat'quat.
Le quat'quat est K.O.
Ils finissent à l'hosto.
Les flics ont alerté sa femme
Qui découvre la vérité.
Lui, ne sachant que dire,
Il lui tend le civet.