Ecouter
Voyez, ils marchent tous deux dans la rue.
Notez, il ne paraissent pas très émus.
Matez, ils ne cheminent pas côte à côte.
Visez, ils trottent à vingt pas l'un de l'autre.
Qui mène ? Est-ce Alphonse ou bien Germaine ?
Qui fonce ? Est-ce Germaine ou bien Alphonse ?
Pariez, ils avancent tous deux séparés.
Misez, un des deux veut caracoler.
Réponse, c'est sûrement Germaine ou Alphonse.
Qu'importe, l'un est en tête, l'autre se déporte.
Qui draine ? Est-ce Alphonse ou bien Germaine ?
Qui pionce ? Est-ce Germaine ou bien Alphonse ?
Celui ou celle qui par devant chemine,
Serait-ce elle ou lui qui domine ?
Celle ou celui qui par derrière suit,
Est-ce que c'est elle ou lui qui obéit ?
Qui suit ? Celle ou celui qui mène la danse,
Qui sème ? Défiance ou bien indifférence ?
Dilemme, Celui ou celle qui est deuxième,
Problème, Laisserait filer par stratagème.
Vilaine, Nature humaine est ainsi faite
Rengaine, Alors broutilles qui est en tête.
Songez. Ils marcheraient entrelacés.
Rêvez. Comme quand ils se sont rencontrés.
Ouf, on a échappé au titre Germaine et Alphonse.
Ou bien Alphonse et Germaine.
L'idée m'est venue en voyant un couple dans la rue.
Et derrière cette distance entre les deux, il y a une infinité
de romans possibles.