Ecouter
J'ai bâché mes bâches.
J'ai gâché mes gâches.
J'ai lâché les lâches.
J'ai mâché ma mâche.
J'ai touché mes touches.
J'ai couché mes couches,
Louché sur mes louches.
J'ai mouché mes mouches.
Ces évidenches,
A prendre sans méfianche,
Riment en cadenche
Du fond de ma tranche.
Les mots sont fort faits
De sens imparfaits,
Un peu plus que parfaits
Pour être étonné.
J'ai biché ma biche,
Nichée dans sa niche.
J'ai fiché l'affiche,
Affiché la fiche.
J'ai tronché ma tronche,
Pas luché ma pluche,
J'ai bronché mes bronches,
Trés bûché sur la bûche.
A l'évidenche,
J'ai eu de la chanche
A trouver tant de che,
Dans mon panier sans anches.
Ces mots détournés
De leur sens discret
Sont prédestinés
A être cons tournés.
J'ai caché macache.
J'ai haché ma hache.
J'ai taché les taches,
Donc fâché les fats chauds.
Ici achevant,
Je vais boucher ma bouche.
On ne réflessit pas toujours au sens
profond
des mots.