Ecouter
Vous aurez sans doute remarqué,
Sur votre parebrise :
Plus aucun insecte collé,
Preuve de la crise.
Regardez dans les airs,
Ou scrutez dans le vert.
Les oiseaux sont absents.
Tout flanche apparemment.
Coquelicots : inconnus.
Papillons : disparus.
Partout reigne le blé
Surogéèmisé.
Les abeilles ne viennent plus
Sur ces corolles foutues
Et elles se font bouffer
Par les frelons frelatés.
Mais il est encore un endroit
Où tout ce monde-là
A trouvé refuge adéquat.
Il se trouve que c'est chez moi.
Un refuge, leur refuge
Pour la belle vie.
Les oiseaux ont la mare
Pour s'ébrouer et boire,
Les fleurs pour les abeilles
Assurent leur plein de miel.
Les coquelicots sont tous là.
C'est leur dernier endroit.
Les papillons pullulent
Ainsi que les libellules.
Sauterelles et criquets
S'y régalent à souhait.
Les araignées capturent,
C'est loi de la nature.
Ils se sont tous là réfugiés.
Bon ordre restauré.
Pour eux, un repaire agréable,
Pourvu que ce soit durable.
Un refuge, mon refuge
A moi aussi.
Il mio rifugio !