Elle lui tape sur l'enclume.
Elle le martèle dans les plumes.
Elle veut enfoncer son clou.
Mais une enclume, c'est pas mou.
Il la tenaille sans trêve.
Il en pince dans ses rêves.
Il jouirait de la pressurer.
Mais il s'attaque à l'acier.
Il ne le savait pas hier
Mais devenu homme de fer
A force d'être souvent trempé,
Il s'est depuis rigidifié.
Elle l'ignorait encore
Mais métallique est bien son corps.
Ils forgent une paire de fer.
Ils forment un couple d'enfer.
Elle voudrait le raboter.
Elle souhaiterait le rectifier.
Elle aimerait le fraiser
Mais ça pourrait le défriser.
Il voudrait la tarauder.
Sans même d'abord la percer.
Il voudrait bien y visser
Son boulon galvanisé.
Tous deux ne sont pas nickel
Ni plombés, ni lui ni elle.
Ils ne peuvent pas se tremper
Dans l'acide pour se décaper.
Ils risqueraient de s'oxyder.
Et il faudrait les dérouiller.
Terminé, la paire de fer.
Fini le couple d'enfer.
Cette histoire sent la misère
De les voir croiser leurs fers,
Mais ça m'a permis de faire
Tous ces longs couplets d'enfer.
C'est
drôle, comme un T(hé) peut tout changer !