Long, l'hiver nous languit.
Devant la cheminée,
A l'ombre d'une bougie,
La boîte en fer blanc à portée.
On va regarder les photos d'avant.
Nous allons pouvoir remonter le temps.
Tiens, c'était comme ça
A cette époque là.
On retrouve les amis
Jamais revus depuis.
C'est fou ce qu'on oublie.
La vieille photo, ça rajeunit.
Les photos mentent souvent sur Internet,
Mais sur papier, c'est la pure vérité.
Notre mémoire n'est pas toujours très nette,
C'est l'occasion de la réajuster.
On s'y revoit plus frais,
Les rides sont effacées.
Ces miroirs dans le temps
Savent refléchir l'avant.
Quel charme fou dans leur imprécision,
Contrastes de gris dans leur évolution.
Premiers clichés dans les tons sépia.
Rondes ou ovales au goût d'autrefois.
Parfois mal coloriées, parfois annotées,
Parfois cartes postales ou dédicacées,
Celles de nos parents et même grands-parents,
Toute la famille avec nous, enfants.
Oh, t'as vu celle-là ? Et là, c'est bien toi...
On s'est bien attendri, on s'est bien esclaffé.
On referme la boîte pour quelques années.
On la range profond pour bien la préserver.
Car c'est notre mémoire de l'outrepassé.
Noce
thalle gicle.