Déjà petites, Sidonie et Chantal,
Nées le même an à quelques mois d'intervalle,
En tant que voisines ont grandi ensemble.
Ce n'est pas une raison pour qu'elles se ressemblent.
Mais elles se sont toujours très bien entendues,
Inséparables, dans leur amitié éperdue,
Elles ont bien sûr commis les milles coups foireux
Que l'on fait souvent enfants quand on est deux.
A l'école toujours dans la même classe,
A faire des farces, jamais on ne se lasse.
Elles ont poursuivi les mêmes études.
Se cotoyer était une habitude.
Elles ont partagé les mêmes petits amis
Et tant d'autres agréments de la vie.
Ensemble elles restèrent ensuite et fondèrent
Un commerce florissant et prospère.
Toutes deux se complémentaient à merveille.
On complimentait leur entente sans pareille.
Elles travaillaient et chaque soir s'invitaient.
Jamais une faille dans leur belle amitié.
Mais lorsque survint bien plus tard la retraite,
Chacune retirée dans sa propre maisonnette,
Elles se balancèrent à la gueule des horreurs
Et plongèrent chacune dans le malheur.
Nul ne sait trop pourquoi ça arriva si tard que ça...
Triste fin de cette belle histoire que voilà.
Fable
peu affable .