En pleine forêt sur la petite route,
Paraissant fort en déroute,
Sur le talus, une louloute.
Elle ne se tournait visiblement pas les pouces,
C'était une accorte rousse.
Grand sourire sur sa frimousse.
Ses deux pouces pointaient vers la brousse.
Je pensai qu'elle n'avait pas la frousse.
Je pilai. Sans attendre elle monta
Et retroussant ses jupes, elle montra
Les bleus que toujours elle récoltait
A bien trop souvent auto stopper.
Je la rassurai, lui disant
Qu'elle n'avait rien à craindre dans le présent.
Avec moi pas le moindre danger.
Vers sa brousse, je la conduirais.
A ce moment, le moteur stoppa.
Elle me dit le coup de la panne, on ne me le fait pas.
J'étais abasourdi de cet aléa.
Je n'y étais pour rien, c'était certain.
Elle sortit bien vite et elle me planta là.
Sur le bord de cette route, bien baba sans aucun doute.
Une autre voiture s'arrêta juste devant moi.
Elle s'y rua et y monta. Moi en panne et désarroi.
Après quelques temps, le moteur fut clément.
Et je repartis vers un destin chantant.
Plus loin, la voiture qui l'avait prise
Etait à son tour stoppée, surprise !
Elle revint vers moi, reconnaissante
Et nous repartîmes en vitesse lente.
Et de nouveau, le moteur stoppa.
Elle me dit le coup de la panne trois fois, moi j'y crois.
Etonné de toutes ces pannes, je cogitai.
Sûrement sa présence qui les provoquait.
Je pus la laisser, étant fort rassuré.
Sachant que l'autre voiture allait bientôt l'emmener,
Et que par sa présence, elle s'arrêterait.
Et ainsi de suite pour la soirée, la rousse allait bien arriver.
C'est le coup de montrer ses dessous
Qui était bien coupable malgré tout.
Les automobiles sont plus sexuelles
Que nous pauvres humains, c'est bien réel.
Les
rousses ont des pouvoirs, pas seulement sur la mécanique.