Tatoo, tatoo...
Pas l'animal bizarre,
Mais plutôt ce crebard,
Ce graffiti déco
Qu'on trouve à fleur de peau.
Tatoo, tatoo...
Je n'ai jamais eu envie
De me faire tatouer.
Ma peau est belle ainsi.
Pourquoi la décorer ?
C'était une démarche
Très spiritualisée.
Ou parfois une marque
D'assez noble lignée.
Ça a perdu le sens
Qu'autrefois ça avait.
C'est maintenant une mode,
Un commerce éhonté.
Tatoo, tatoo...
Les gens deviennent fort avides
De se faire tatouer.
Conso bien insipide,
Juste pour se démarquer.
Les motifs sont bien nuls
Sociologiquement.
Un dragon sur le cul,
Le nom de son amant.
Tatoo, tatoo...
Les gens-musées ambulants
A déshabiller,
Pour admirer les flancs,
Faut-il prendre un ticket ?
Souillure indélébile,
Pour la vie incrustée.
Faut-il être débile
Pour s'en enluminer ?
Tatoo, tatoo...
Pour qui veut s'amuser,
Il y en a de légers,
Des décalcomanies
Qui bien vite s'oublient.
Aiguillante torture
Qu'on subit et endure.
Pour un tableau sans maître
Pour enfler son paraître.
Tatoo, tatoo, tatoo, tatoo...
Les
gens font ce qu'ils veulent, moi je dis ce que je pense.
Le motif final est emprunté aux Who, morceau appelé "Tatoo"
également, mais qui expose l'apologie du tatouage, pour
s'opposer à l'emprise parentale. Une belle chanson !.