Avec beaucoup de goût et de culture,
Grand photographe était Arthur.
Autrichien, son français était très pur.
Attrayant coquet mâle mûr.
De ses magnifiques photos, il éditait de très belles brochures.
Il brillait de mille feux, il irradiait avec sa belle allure.
Mais c'était une teigne qui toujours opprimait sa belle jeune compagne,
Blonde top model, qui aussi en avait autant dans la cervelle.
Mais à ses côtés, elle avait souvent l'air d'être
un peu comme au bagne.
S'il avait éclusé, j'ose même penser qu'il violentait
sa belle.
Il fêta alors son anniversaire sans être amical
Comme à son habitude. Vite il commença de faire du scandale.
C'était pas sa nature de s'en empêcher.
Moi, je lui montrais bien que tout en l'admirant, je le détestais.
Moi j'étais donc là pour assurer mon rôle de chanteur-distrayeur.
Au moment fatal de l'imprescriptible "happy birthday to you",
Tout le monde unanime cria avec ferveur,
Tout le monde sauf moi qui restai renfrogné
Et imperturbable, je ne suis pas fou.
Se levant, il prit la parole et lança :
"Vous voyez, mes amis, tous je vous méprise,
Car je sais très bien que vous ne m'aimez pas.
Que vous ne m'acclamez que par bâtardise.
Il n'y en a qu'un ici pour qui j'aie du respect
Et c'est Jac parce qu'il est le seul à être vrai."
Bien jeté, mais je n'ai pas changé d'avis.
Quand je le vois, j'ai des boursouflures.
Je n'aime pas les tyrans, les potentats
Comme ce sale enfoiré d'Arthur.
Absolument
véridique, sauf qu'il s'appelait Georges.