La minorité, c'est la plus forte.
La majorité, devinez ma pensée.
La minorité, elle sera bientôt à moitié morte,
Mais elle aura laissé
Des traces indélébiles
Pour les moins débiles,
Pour les curieux,
Pour surfer vers mieux,
Pour poser la pierre
D'un nouvel univers.
La minorité, elle a des ailes
Pour rêver, s'envoler
Vers des buts sublimes,
Au-delà de hautes cimes,
La minorité, même si elle est sincère,
Ne pourra subsister que si elle se perd,
C'est un profond mystère.
Pas plus tard qu'on est nés,
Notre Brassens disait :
"Dès qu'on est plus de quatre, on est une bande de cons",
Moi, je prétends que deux,
C'est déjà bien odieux.
Mais parfois, c'est un choix,
Tout bêtement, c'est même un droit.
La minorité,
C'est souvent plus de deux ou quatre,
Mais qu'adviendra-t-il
Si elle dépasse mille,
Deviendra-t-elle une bande de cons
Si elle passe le million ?
La minorité n'a pas le droit d'être fragile.
Elle sera plus forte, si elle n'est pas trop fébrile,
Tant pis mes amis,
Je ne puis qu'espérer
N'être pas trop maussade.
Une majorité pourtant,
A commencé par être une minorité.
Alors que s'est-il passé ?
Le nombre a affaibli. La quantité a agi.
Majorité engendrée, minorité récupérée.
La minorité, c'est la jeunesse.
La majorité, devinez ma pensée.
La
minorité pas silencieuse ?
Chacun de nous est une minorité...