Tissière, ô ma Tissière...
Elle a, un peu comme un rubis,
Déposé, c'était exquis,
Une cerise sur le gâteau de ma vie.
Ce fruit confit, bien nappé dans son coulis.
Avant, ma vie n'était pas de la tarte,
Elle m'apparut comme un éclair.
Et elle a, avant qu'elle ne parte,
De son doux fruit, bien rendu mes nuits plus claires.
Vu que j'étais breton, j'ai piqué mon far.
De sa forêt noire, elle glaça ma galette.
J'ai pris de la brioche, j'en suis resté baba.
J'étais de pain perdu, pain d'épices suis devenu.
Tissière, ô ma Tissière...
Elle m'a fourré ses appâts, Tissière.
Bien souvent elle me palpa,Tissière.
Ainsi elle me retapa, Tissière.
De fougasse elle n'avait pas, Tissière.
De sa pogne, elle m'attrapa, Tissière.
Elle me faisait mes repas, Tissière.
De temps en temps des faux pas, Tissière.
Puis un jour elle me trompa, Tissière.
L'indignation me frappa, Tissière.
Je lui dis "Il ne faut pas, Tissière.
C'est pas vraiment sympa, Tissière".
A peine si elle pipa,Tissière.
Dénia le mea culpa,Tissière.
Et puis vite elle s'emporta,Tissière.
Elle enfourcha sa vespa, Tissière.
C'est ce jour qu'elle décampa, Tissière.
J'étais au bout de son rouleau.
J'étais très près du trépas, Tissière.
Tissière est l'antique forme de Tisserande.