La première chose que je vis en entrouvrant les yeux,
Fut une coccinelle, que fait elle en ce lieu ?
Je me souviens alors que je me suis dit,
"Une bête à bon dieu, je suis au paradis".
Ma tête était très sonnée, mes membres endoloris,
Du sang coulait rougi sur mes yeux ahuris.
Quand j'ai pu regarder tout autour de moi,
J'étais dans un cachot, lors me gagna l'effroi.
Que faisais-je en cette geôle? Que s'était-il passé ?
Ma mémoire était vide, mon passé oublié.
Le jugement me plongea dans l'émoi,
C'est là que j'appris que j'avais tué le roi.
Moi, je tombais des nues,
Que m'était-il advenu ?
Je n'avais plus le moindre souvenir,
Enchaîné, baillonné, je ne pouvais m'enfuir.
Condamné au gibet,
J'étais désespéré.
Mais à peine sur ma gorge, la corde m'étranglait,
Que je me retrouvai dans le labo du prof cinglé
Qui m'avait envoyé dans ce sordide passé.
J'avais été ramené dans le siècle où je
suis né.
Le prof alors m'expliqua, que descendant du roi,
Je n'aurais pas pu le tuer,
C'est donc pourquoi le paradoxe m'a ramené.
Mes yeux toujours ahuris
Virent soudain que sur mon bras,
La coccinelle était là.
Alors,
la coccinelle, c'est une autre paradoxe,
comment peut-elle exister à deux époques différentes
?
A moins qu'elle n'ait été expédiée avec notre
voyageur temporel
et qu'elle soit revenue avec et comme lui.