Elle m'attendait toujours près de ma barque,
Même si ma barque n'était jamais dans la même rue.
Elle demandait alors que je l'embarque,
Mais ma barque n'était jamais qu'une vieille charrue.
Nous parvenions toujours à un cul-de-sac,
Même quand je m'efforçais de dispenser mon engrais.
Elle n'attendait plus donc que je la plaque
Depuis que je ne parvenais pas à labourer.
Elle me tutoyait pour prendre mon youyou,
Mais mon vieux soc était pour elle bien trop mou.
Dans son champ, mes sillons n'étaient pas droits.
Et elle déçue, bientôt s'éloigna de moi.
Et c'est alors que ma barque me lâcha.
Le jour maudit soit-il où elle me quitta.
Je ramai dans ma barque à la godille,
Cherchant dans les rues sans fin la si belle fille.
Bon d'accord, je débarque.