Sur le port, quarante terrasses de restaus contigües,
Trente-neuf sont vides, une pleine, les moutons y affluent.
Pourquoi donc, expliquez-moi pourquoi les gens s'agglutinent ?
Dites-moi ce qu'il peut y avoir de plus ? Y-a-t'il donc une meilleure
cuisine ?
Non !
C'est le buzz, phénomène étrange.
Saint Panurge est son archange.
Plus le nombre est considérable,
Alors plus vite il augmente.
Ce doit être l'arithmétique humaine,
La grégarisation souveraine.
Sur la plage, quarante degrés à l'ombre d'un parasol,
Sur une chilienne même pas lavée, salée, pas croquignole.
On se marche sur les pieds, boudinés, tellement c'est bondé.
On s'ébat dans l'eau trouble et polluée,
Ne peuvent-ils trouver une crique désertée ?
Non !
C'est le buzz, phénomène étrange.
Saint Panurge est son archange.
Plus le nombre est considérable,
Alors plus vite il augmente.
Ce doit être l'arithmétique humaine,
La vacancisation à l'extrême.
Sur la toile, quarante cinq millions trois cent mille visites
Pour un chat qui dort sur un gros coussin, quelle réussite.
Ou pour une théorie bidon vachement complotiste,
Ou pour des actes violents dégoûtants,
Il y'a moins de risques derrière son écran.
Oui !
C'est le buzz, phénomène étrange.
Saint Panurge est son archange.
Plus le nombre est considérable,
Alors plus vite il augmente.
Ce doit être l'arithmétique humaine
La vulgarisation souterraine.
Oui !
C'est le buzz, c'est le buzz, c'est le buzz !
Un des maux majeurs de notre belle société.