Je surnage, vais-je couler ?
Je survis grâce à ma bouée.
Si elle venait à percer,
Adieu, je disparaîtrais.
Lorsque je me suis lancé
Par ce beau jour de juillet,
Je nageais bien sûr sans bouée.
Pas besoin, comme je traçais.
Sur la méditerranée,
Les vaguelettes sont effrontées,
Mais elles n'offrent pas de danger.
Je m'en suis toujours tiré.
J'ai lutté contre courants,
Tourbillons, marées, jusants
Je m'en sorti affaibli,
Mais toujours resté en vie.
Alors que j'étais rendu,
Une belle vague j'ai aperçu.
J'ai voulu encore surfer
Avec une bague à la clef.
Cette vague m'a emporté,
Puis vite déséquilibré.
Ce lémanique tsunami
M'a presque anéanti.
Heureusement j'ai cette bouée
Qui me permet d'surnager.
C'est la bouée de la chanson
Qui me supporte pour de bon.
Véritable allégorie.