Des doigts vraiment agiles,
Des orteils pas inutiles,
Des mains qui font du bien,
Des bras qui peu s'agitent,
Des jambes qui vont pas vite,
Un sexe qu'est pas le même
Si c'est moi ou celle que j'aime,
Un ventre et des poumons,
Tout ça se serre bien au cou,
Et ce faisceau nerveux arrive à une centrale :
Une usine, mon usine, ton usine d'amour.
Elle est un bon élève.
Elle ne fait jamais grève.
Elle fabrique même des rêves,
Une usine, notre usine d'amour,
Qui travaille sans arrêt
Pour toujours distiller
Des tonnes d'amour à souhait.
Et en recevoir de ton usine à toi.
Ma bonne usine à moi,
Celle dont je suis le roi,
Me procure tant de joie, ma belle reine avec toi,
Mais ça n'a pas toujours été comme ça,
Il y eut un temps ma foi
Où mon usine tournait à froid,
Où le bilan volait bien bas.
Il y a des usines qui ont mauvaise turbine
Des usines qui chagrinent,
Elles ont des sales combines,
Elles tuent, elles assassinent,
Elles sont une vraie vermine,
Des usines de haine et de rapine,
Qui travaillent sans arrêt,
Pour toujours distiller
Des tonnes de maux à souhait,
Elles ont pognon sur rue,
C'est dire si elles puent.
Mais ça n'est pas le cas
De ton usine à toi.
Tes mains me font du bien,
Tes doux bras d'aphrodite,
Dans mon dos qui s'agitent,
Ton sexe qu'est pas le même,
Heureusement, c'est ça que j'aime.
Ton ventre et tes poumons,
Qui veulent serpenter contre moi.
Et c'est administré par les ouvriers de
Ton usine, mon usine, nos usines d'amour.
Le celveau lapide ?