Sortant du parlophone,
Après le téléphone,
Encore empli de toi,
Du gai son de ta voix,
Je voudrais continuer,
Des heures à te parler,
Te dire et te redire,
Le fond de mes soupirs,
Le lent fil de mes jours,
Qui grandit mon amour,
Et la troublante joie
De me donner à toi.
Alors je te parle tout haut,
Tu es là dans mon dos,
Si je ne te vois pas,
Je te sais près de moi.
Dans le lit monotone,
Après le téléphone,
Je sens tes yeux là-bas,
Comme posés sur moi,
Ton souffle sur mon cou,
Et ta main sur ma joue,
La chaleur de ton corps,
Ton parfum qui me mord,
Parfois, j'entends ton rire,
J'entrevois ton sourire,
Mais ça ne suffit pas pour me mettre en joie.
Alors je te parle tout haut,
Tu es là dans mon dos,
Si je ne te vois pas,
Je te sais près de moi.
Assis seul sans personne,
Après le téléphone,
Sans personne que toi,
Pour écouter ma voix,
J'avais tant à te dire,
Qu'une vie n'y peut suffire,
Vraiment comment pourrais-je
En ces minutes trop brèves,
T'aimer et te charmer,
Toutes les pièces avalées,
Pourtant je reste là à m'adonner à toi.
Alors je te parle tout haut,
Tu es là dans mon dos,
Si je ne te vois pas,
Je te sais près de moi.
Et même je chantonne,
Après le téléphone,
J'écris cette chanson,
Qui finit par ton nom,
Ô toi mon adorée,
Oui, mon Hannelore...
Chanson pour Hannelore, évidemment.