Faut croire que chez les autres,
C'est toujours la guinguette.
Ils ferment leurs volets le soir,
Les rouvrent le matin.
Même parfois le jour,
Pour raison de tempête,
De chaleur ou de froid,
Ils ferment pour un rien.
Je vois des guinguettes partout.
Elles ferment leurs volets, c'est fou.
Il faut croire que chez moi,
C'est plutôt la flemmette,
Je ne ferme que rarement,
Que quand je ne suis pas là.
Ils n'ont pas de rideaux,
Ils ont peur des chants d'oiseaux.
Leurs volets sont grinçants.
Mes rideaux sont glissants.
Je vois des guinguettes partout.
Elles ferment leurs volets, c'est fou.
Ils doivent avoir peur qu'on les voie.
Qu'ont-ils donc à cacher ma foi ?
D'accord les volets sont conçus
Pour être ouverts ou bleu lavande.
Mais ils sont également prévus
Pour être fermés sans réprimande.
La nuit, le bon ton dit
Qu'il faut clore ses volets.
Mais aucune loi n'y oblige
En ces doux temps de paix.
Victimes de l'habitude
Et du qu'en dira-t'on,
Faut-il donc être prude ?
Avoir peur du bâton ?
Je critique mais bon, je m'en fous.
Ils font comme ils veulent entre nous.
Je m'interroge cependant :
Pourquoi sont-ils dans la routine,
Enfermés à ce point dans
L'opinion qui les turlupine ?
Je vois des guinguettes partout.
A part, à part chez moi, c'est fou.
C'est fou !
Référence
à la chanson de la Belle Epoque
"La guinguette a fermé ses volets".