Elle travaillait dans la distribution non-alimentaire.
Elle s'ennuyait lorsqu'elle était trop loin de ses séminaires.
Elle s'éclatait dans les pires relations du secteur tertiaire.
Elle y fréquentait les intermédiaires, les commissionaires.
Elle s'appelait Marie-Suzon.
Elle turbinait au pont d'Bézons,
Mais elle dormait chez son patron, à Charenton.
Et couchait avec son rejeton, le p'tit Léon.
Car un jour il serait patron
De la société du tonton.
Elle lui r'passait ses pantalons
En même temps qu'ses compositions,
Sans y ajouter d'amidon, à Charenton.
Car il était un vrai couillon, le p'tit Léon.
Mais il broutait bien le gazon.
Elle aimait ça, Marie-Suzon.
Elle fut écologiste transgénétique monsantiste primaire.
Elle mijota dans les congrès dom tom et de l'outremer.
Elle falsifia certaines appréciations des effets secondaires.
Elle inventa des faux secrets d'état antipopulaires.
Elle milita mais sans passion
Contre sa propre profession.
Elle prétendait non sans raison
Qu'elle s'entendait avec les cons.
Elle déjeûnait au "Gros Glouton"
Elle commandait du bourguignon,
Elle reprenait du Sauvignon
Et lorgnait le cul du garçon.
Elle respectait les traditions,
Mais elle n'avait pas d'opinion.
Elle soutenait l'extradition
Des vils gabonais sans un rond.
Elle investit aussi dans le chapeau hypernévrotique.
Elle défrisa largement les chroniques, très schizoïdique.
Elle travailla également du chapeau dans certaines cliniques.
Elle brada du sombrero aux sombres héros psychanalytiques.
L'araignée lui monta au plafond,
Et elle perdit toute sa raison.
Un virus virulent du Gabon
La transforma en gros potiron.
Elle voulut s'appeler Cendrillon
Et faire la sieste au Panthéon,
En y chantant "le galérion",
Car elle avait lu tout Druon.
On l'appela Marie-Zonzon.
Elle était perdue pour de bon.
Pour la grande frérie des cons.
On l'enterra à Bézançon.
N'importe quoi !