Un soir à la veillée,
Tu m'avais déclaré :
"Je ne sais pas dessiner,
Mais je sais que toi tu sais".
Ensuite, tu m'as prié
De faire ton portrait,
De noircir du papier,
Bref, de te dessiner.
J'ai pris mon beau carnet,
Fait de velin papier,
J'ai sorti mes crayons
Avec ma mine de plomb.
J'ai choisi des pastels,
Tons chair, ocres marron.
Evitant sur cet album
Un travail à la gomme.
J'ai commencé l'esquisse.
Abusant d'artifices.
Je n'y arrivais pas,
Ça n'te ressemblait pas.
J'étais très désolé,
Car je t'avais raté(e).
J'ai bien dû renoncer,
Et tout était gâché.
Mais toi qui est privé(e)
De ce don de croquer,
Tu as pris mon carnet
Et tu m'as crayonné.
C'était très achevé.
Tu es carrément doué(e).
C'était très ressemblant.
J'ai apprécié vraiment.
Un soir à la veillée,
Tu m'avais déclaré :
"Je ne sais pas dessiner".
Complètement
fictif, mais l'histoire est plaisante,
n'est-elle pas ?