Les vrais solitaires sont des gens un peu bizarres,
Reclus, anachorètes en leurs tours de carrare.
Ils virevoltent en fantômes dans d'étranges nids d'aigle,
Ne supportent jamais que leur calme se dérègle.
Mais ils errent bien cloîtrés dans des châteaux sans verre,
Se dessèchent sans relâche dans des moulins de pierre,
Ils survivent comme ils peuvent sur des îlots lointains,
Ou parfois ils s'enfouissent en abris souterrains.
Comme lièvre ou renard ils se creusent un terrier.
Ils emménagent dans des ermitages reculés.
Des retraites écartées, des landes désolées.
S'isolent dans des régions surtout infréquentées.
Ils défendent farouchement des lieux inhabités.
Et parfois ils voyagent, jamais accompagnés.
Il ne visitent alors que des coins dépeuplés,
Et reviennent rassurés, moines en leur cher foyer.
On les dit insociables, ours, forçats, fortes têtes.
Des sauvages esseulés, misanthropes et ascètes.
Solitaire est un jeu où l'on prend en sautant,
Mais eux ne sautent plus depuis déjà longtemps.
Ils sont comme des diamants, un peu bruts, pas taillés
Ce sont des solitaires, de foutus casaniers.
Moi, je ne suis pas comme eux,
Moi, je suis bien pire qu'eux !
C'est le titre
de plus accrocheur ici, d'après mes statistiques
de visites.