Sanglotent les beaux jours qu'on a pu partager,
Toutes ces choses qu'ensemble on a joué à créer,
Tous ces chers souvenirs qu'on ne peut ignorer.
Y'a-t-il encore de l'espoir à germer ?
Les beaux jours, les bonheurs,
Et puis les mots, ces mots,
D'abord les mots d'amour,
Ensuite, les mots tranquilles,
Maintenant, les mots d'aigreur,
Qui font naître les pleurs.
Y-a t-il encore des joies à retrouver ?
Est-il vraiment possible de se séparer,
De tout désagréger,
Oui, sans doute, puisque d'autres l'ont fait.
Les fleurs qu'on a semées,
Vont-elles repousser ?
Un peu nous raviver ?
Allons-nous refleurir un jour ?
Ou sommes-nous condamnés
Condamnés à sombrer ?
A sécher, à faner ?
Allons-nous dépérir d'amour ?
Le jardin et nos murs
Que nous avons chéris,
Refaits et embellis,
Vont-ils nous retenir rajeunis ?
Envie de rien.
En vide, rien.
En grand vide, grand rien !
Le grand vide, c'est maintenant !
Quand le passé s'effrite
Et qu'agonise le présent.
Qu'est-ce qu'on s'est aimés,
Et j'ose toujoursle dire
Qu'est-ce qu'on sème encore !
Et pourtant, on se déchire d'abord.
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