J'accuse les présidents de pousser à la guerre,
Pour pouvoir arranger leurs sales petites affaires.
J'accuse les fabricants de donner des envies,
Pour nous faire acheter, pour qu'ils aient la belle vie.
J'accuse les banquiers de croire à la croissance,
Pour mieux nous asservir, pour asseoir leur puissance.
J'accuse les maffieux de profiter de nous,
Qui veulent nous protéger, en nous volant nos sous.
J'accuse les députés de changer de côté,
Alors qu'ils sont chargés de nous représenter.
J'accuse les dirigeants de parquer les migrants,
Dans des lieux insalubres qui les rendent délinquants.
J'accuse les religieux de nous manipuler,
De nous baratiner sur l'enfer, le péché.
J'accuse les comploteurs de fabriquer des leurres,
Pour augmenter leur buzz, de cultiver nos peurs.
J'accuse les parents de nous donner la vie,
Pour des petits plaisirs, pour oublier l'ennui.
J'accuse les chefaillons de tous leurs esclavages
Pour être bien notés et cacher leur glandage.
Mais tous ces beaux messieurs et même ces belles dames
M'accuseront à leur tour de les traiter d'infâmes.
Ils ont toutes les bonnes cartes dans leur mains raffinées
Et nous ne sommes que pions qui veulent se rebeller.
Et moi qui n'ai rien fait, excepté ces couplets,
Moi qui suis resté quiet, je m'accuse d'accuser.
No comment !