Les musiques de la nuit chatouillent mon esprit
Longueurs d'après-minuit, langueurs de cette orgie,
Je m'trouve bien démuni face à cette facétie
L'orchestre dans mon réduit jamais ne s'assagit.
Ça tourne en rhapsodie, et parfois c'est jazzy.
Tout cela est induit par ma tête en bouillie.
Les somnifères pourris, j'en prends pas, non merci.
Les cachets, les gris-gris, ça me rendrait zombi.
Déjà abasourdi par mes portées zarbies
C'est peut-être nourri par la muse Thalie, celle de la comédie.
Valériane et tilleul, mélisse et camomille
Ne chassent pas mon souci, ne m'allègent pas la vie.
Les tisanes, quel gâchis, sur moi n'ont pas agi
Voulant être endormi, je ne suis qu'abruti.
Ritournelles de la nuit me laissent des heures aigri.
Me croyant à l'abri de cette maladie,
Folie des nuits blanchies et quand l'aube frémit,
Je reste encore blotti sous couette jusqu'à midi.
Si j'étais sur wifi, j'les aurais par écrit,
Alors, je vous le dis, je les jouerais ici.
Elles partent vers l'oubli, elles sortent de ma vie.
C'était pourtant joli, les musiques de l'esprit.
Cela est vrai.
Je conduis avant de m'endormir des
orchestres onirosymphoniques. Dommage de ne pas pouvoir
les enregister. Mais au train où vont les choses,
ça pourrait venir plus tôt qu'on ne le pense.