C'est la politesse, belle chose en soi,
Qui veut ériger en lois, le respect du toi.
Ça vient d'un savoir-vivre
Vaguement hérité du passé,
Qui fut codifié dans les livres,
Eculés des nobles et des curés.
Bonbonjour, bonsoir, bonne nuit, toi aussi,
Merci, y'a pas d'quoi, pardon, au revoir, quel jargon.
Ces mots qui se veulent merveilleux
Ne sont que du verbiage miteux,
Ils ont, en dehors du contexte,
Quelque chose d'affreux,
Et qui les prend pour vérités
N'est en fait qu'obséquieux.
Comme nous le chantait Léo,
Ces mots, dits par les pauvres gens,
Emballages de servitude,
Ne tombent qu'à plat, vraiment.
Ils sont des mots doux,
Ou bien des mots durs,
Ils n'expriment pas l'amour,
Ils servent parfois d'injures.
Laissons les vains mots anodins,
Faisons preuve d'actes cathodins.
Bon, j'avoue, ces mots m'énervent, mais je les emploie aussi.