Mon rêve était grand, mon rêve était beau,
Je volais très haut, autour de la Terre.
Une Terre sans humains, sans Abel ni Caïn,
Tous les animaux vivaient sans frontière.
Une Terre sans venin, sans bandits de chemins,
Tous les homminets riaient comme des frères.
Mon rêve était fou, mon rêve était cher,
Je volais très bas, par dessus l'eau pure,
J'ouvrais mes poumons à cette atmosphère,
Je ne sentais plus les hydrocarbures.
J'étais ébahi, j'étais enrichi,
Je voyais l'espoir, revenir sur Terre.
Mon réveil est dur, mon réveil ordure
J'ai beau regarder autour de la Terre.
Tout ce monde d'humains, plutôt inhumains,
Qui ne peuvent vivre sans se faire la guerre.
Partout la forêt, les petits ruisseaux
Ne sont que chaos, les petits zoziaux,
Sont dans des volières,
J'n'veux plus rêver, ensuite la journée
Est calamité, une caricature
De ce qu'on pourrait encore espérer
Trouver et aimer dans la belle nature.
Mon rêve est bien mort, plus rien n'est beau
Je tombe de très haut, j'ouvre les paupières,
Beaucoup trop d'humains sans vrai lendemain
Plus trop d'animaux, et partout la guerre.
Plus aucune forêt, l'air est bientrop chaud,
Les bombes nous tombent, les glaciers nous fondent,
Mais l'eau est manquante, la vie est mourante.
Encore un rêve irréaliste et donc irréalisé.