Quand il avait du mal à vivre,
Il s'en allait, il s'envolait à moitié ivre
Vers des étés, des jours heureux,
Oui vers des cieux toujours plus bleus,
Toujours plus lumineux...
Il arrivait sur Bételgeuse,
Où il y avait toute l'année des nébuleuses.
Il suffisait d'aller le soir,
Les admirer, les observer dans un coin un peu noir.
Caracolant des licornes pleines de soleil,
Contre le vent, dans la douceur du point du jour,
Ou dans la fièvre de l'amour et du couchant.
Oui il y avait sur Bételgeuse,
Une belle vie, une bonne vie aventureuse.
Il suffisait d'aller là-bas,
Pour oublier toutes ses emmerdes, tous ses tracas, voilà...
En cheminant sur la plage paresseusement,
Construisant des palais de sable,
Et quand le soleil tapait dur,
La mer apaisait sa brûlure.
Ah, Bételgeuse !
C'était au temps où, coincé à Saletrouville, je
retournais sur mon île,
Bételgeuse, pour retrouver les vahinés et la douceur de vivre.