Tout ceci se passait à Feucherolles,
Il y a fort longtemps, à la morte saison,
Dans les années folles,
Entre Eléonore et sa nièce Lison.
Lise était fort jeune d'après le qu'en-dira-t'on,
Et belle, belle, belle, elle sortait d'un cocon.
Sa tante était une vieille dondon.
Za dada Eléodore de bangeait que du courtbouillon...
Eléonore m'a vue de sa fenêtre avec un homme barbu et moustachu.
Eléonore a cru qu'il était prêtre, elle m'a interrogé
d'un air entendu.
Oui mais moi, je ne lui ai rien dit, car cet homme en fait est un bandit.
Oui mais moi, en mon coeur je sais bien que ce prêtre n'est qu'un moins
que rien.
Eléonore m'en parle encore. Eléonore parle d'or!
Eléonore l'a vu me renverser hier dans notre champ de blé (dur...
pour elle)
Eléonore a su qu'il n'était qu'un gueux déguisé,
mon bien-aimé.
Eléonore l'a mis dehors. Eléonore, l'honneur d'abord !
Eléonore ne sait rien de son corps, elle n'a jamais connu le plaisir.
Eléonore me gronde rien qu'en pensant à ce que je viens de lui
dire.
Oui, mais moi, j'aime ce mal appris, ce voyou qui m'a montré la vie
(et son vit)
Oui mais moi, je sais que dans ses bras, non ma tante, je ne pense plus à
toi.
Eléonore ne sait rien de son corps. D'ailleurs, Eléonore s'endort!
Maintenant que tu es endormie, je vais te dire comment c'est avec lui,
Si tu savais, si tu m'entendais dans ton sommeil, Eléonore,
Tu dirais que j'ai le diable au corps.
Quand sa moustache caresse mes seins, je pense à lui, à lui et
puis à rien.
Quans sa barbe chatouille mes cui-i-isses je n'en peux plus, je pi-i-isse!
Je suis très content des quatre accords de la fin.