Dans la zone 3 B quarante douze vingt,
Je frise un mur de ridicule
Avec ma chemise à fleurs
En retard de cent vingt-six longueurs.
J'ai atterri dans un futur
Qui m'éblouit, qui me ahure.
Des êtres, des fous, des prêtres
Portent un carcan législatif
De lois de consignes abstraites,
Absurde statut prohibitif.
Dans la zone Quatre A soixante quinze sept,
Je frôle un parking de moufettes
Avec ma mobylette j'trouve pas toujours ça vraiment net.
J'ai même pas sur moi un canif.
J'ai bien quand même un tournevif.
Il meuble l'atelier, les moufettes croient en lui...
Elles le prennent pour un crucifif
Et c'est ça qui les séduit !
Dans la zone X X soixanteneuf Q,
Je frime avec mes espadrilles.
Je m'amuse un peu, pas trop
Sinon je les ai toutes sur le dos.
J'ai des fantasmes et des visions
Qui valent bien la téléturbation,
Parfois des poitrines douces
Qui se collent à mes doigts fiévreux,
Des oreilles et des yeux clos heureux
De guetter les mots sur ma bouche.
Dans la zone Zappa-Varèse-Bartok,
Je flanque des notes et des accords
Pendant des jours et des saisons.
Ça m'fait bien perdre la raison.
C'est génial ou bien ça craint-craint !
C'est juste ou c'est faux, ça fait rien.
Ça te plaira ou pas, comme tu voudras,
Moi, je te donne tout ça en vrac
Viens surtout pas dire que c'est de l'arnaque,
J'appartiens à ma guitarne.
J'appartiens à ma guitarne.
Les moufettes ne me laissaient aucun répit
lorsque je réparais ma motobylette.