Là-bas, là-bas, là-bas, c'est là que mon coeur
bat.
Ici, ici, vous allez deviner. Ici, je n'ai que des soucis.
Je bois, je bois, je bois à la santé des gens d'là-bas.
Je veux, je veux, je veux les r'voir de mes vrais yeux.
C'est eux, c'est eux, c'est eux qui me comprennent le mieux.
Je dois, je dois, absolument, je dois y retourner tout droit !
Adieu, adieu, adieu, ici j'suis pas heureux.
Voilà, voilà, voilà que les voiles gonflent au mât.
Alleluia !
Je vois, je vois, je vois déjà le port au loin là-bas.
J'arrive ! Enfin ! J'arrive ! J'arrive à peine à
croire que j'arrive.
Je vis, je vis, je vis de nouveau ma vraie vie !
Je crois, je crois, je crois avoir largué ma croix.
Là-bas, je n'avais que des tracas. Ici plus d'soucis.
Un voyage et "là-bas" devient "ici".
René, rené, rené, on m'appellera René. C'est
clair !
Envies, envies, envies très vives d'être en vie.
J'ai foi, il fait chaud mais j'ai foi, j'ai foi en mes nouveaux
émois.
Et moi, et moi, et moi, dites-moi donc pourquoi j'étais resté
là-bas...
A l'époque où j'ai écrit cette chanson,
je me languissais de mon île perdue, Formentera,
aux Baléares, où j'ai vécu quinze ans.Je l'ai pourtant
écrite là-bas, en me remémorant mon envie d'y aller
alors que j'étais encore en France.
J'y suis retourné et l'île a tellement changé
(en mal) que je suis revenu "ici" !